L’EFT et l’hypnose sont deux techniques thérapeutiques ; la sophrologie est une méthode comprenant un ensemble de techniques issues du yoga, de la méditation pleine conscience et de l’hypnose. Toutes les trois ont pour vocation d’apporter un mieux-être en favorisant la connexion à notre capacité d’ouverture, de lâcher-prise car c’est dans l’ouverture que le changement peut s’opérer. Pour atteindre cet état de lâcher-prise, elles cherchent toutes à mobiliser l’hémisphère droit du cerveau qui contient, de par son fonctionnement global, les capacités de transformation. « C’est en effet l’hémisphère droit qui gère – avec son approche globale – la nouveauté et tous les apprentissages, comme l’explique Elkhonon Goldberg (in « Prodiges du cerveau » – Robert Laffont, 2007), professeur de neurologie à l’école de médecine de l’université de New York, aux États-Unis. Toutes les informations nouvelles passent donc par l’hémisphère droit, le gauche servant au stockage et à l’organisation plus précise et systématique de nos savoirs… »*. Pour accéder à l’hémisphère droit la sophrologie et l’hypnose utilisent la détente corporelle et mentale, l’EFT utilise quant à elle la stimulation de points spécifiques sur le corps (points énergétiques) qui active une réponse de relaxation du système nerveux.

Que se passe-t-il dans cet état de détente ? Nous « débranchons » notre mental relié à l’hémisphère cérébral gauche et nous nous connectons à notre état intérieur soit nos ressentis (sensations et émotions) reliés à l’hémisphère droit. Les ondes du cerveaux ralentissent (elles passent en mode alpha) et nous entrons ainsi en résonance avec la fréquence vibratoire qui contient l’ensemble de nos « programmes » de fonctionnement, les défaillants liés à nos blessures ainsi que les ressources sur lesquelles nous allons pouvoir nous appuyer pour restaurer notre équilibre !

Maintenant que nous avons décrit leur point commun, passons à ce qui les différencie. L’EFT va oeuvrer à libérer la personne de la charge émotionnelle qui génère le symptôme ou le mal-être tandis que la sophrologie va plutôt se focaliser sur la conscientisation et le développement des capacités et ressources internes pour mieux vivre les aléas de la vie. La sophrologie est aussi une philosophie de vie axée sur le développement de la conscience pour vivre plus en harmonie avec soi-même et les autres. L’hypnose quant à elle travaille à la fois à modifier les croyances qui génèrent le symptôme et à connecter les ressources internes mais ne dispose pas  d’exercices aussi puissants que l’EFT et la sophrologie pour évacuer le stress et les tensions car c’est une technique moins physique, moins corporelle.

Bien qu’elle se soit en partie inspirée de l’hypnose, la sophrologie fonctionne différemment. L’hypnose est une technique stratégique qui s’axe sur l’atteinte d’un objectif particulier ; la sophrologie quant à elle travaille à renforcer les appuis internes de la personne (la présence de son corps, sa pensée, ses valeurs,…)  ce qui permet de s’équilibrer par rapport au repérage externe (j’ai un métier, une maison, une famille,…) qui prend souvent trop de place, voire parfois toute la place. Tandis que l’hypnose aide la personne à dépasser sa difficulté par l’influence du thérapeute, la sophrologie aide celle-ci à se muscler intérieurement de façon à ce qu’elle soit moins vulnérable aux variations de l’environnement : le « qui elle est » renforcé par la méthode lui permet d’encaisser le « qu’est-ce qui m’arrive ? » alors que dans la plupart des cas le « qu’est-ce qui m’arrive ? » vient masquer le « qui je suis », ce qui génère souvent du stress, de la souffrance**.

Nelly-Ad. Rozier

* Psychologies Magazine, juillet 2010
** D’après Bernard Barel, psychologue clinicien, hypnothérapeute et sophrologue, directeur pédagogique de l’Académie de sophrologie caycedienne de Paris.